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lundi 15 août 2022

TAHANEA DU 03 AU 09 AOÛT 2022

Tahanea est un atoll désert, et il a toujours été notre préféré

Après une première nuit au mouillage de la passe au Nord, nous descendons au Sud mouiller devant notre motu préféré dans 3 mètres d’eau turquoise …



Nous y avions passé beaucoup de temps avec nos copains bateaux et nous sommes à nouveau totalement sous le charme.




C’est ici que, toujours en compagnie d'ULYS,  nous rencontrons le Catana NIUE , un charmant couple franco-Suisse et leurs 2 enfants.

Encore de joyeuses libations et de bons moments en perspective !!!




Nous prospectons les motus, faisons du lait avec les noix de coco, mangeons des (vrais) coeurs de palmiers et retournons même la nuit observer les animaux, mais pas de chasse à la langouste (marée et lune ne s’accordant pas)





Hélas, le mauvais temps semble nous poursuivre et nous sommes bientôt rattrapés par la pluie .

Nous remontons à la passe Nord et faisons un snorkelling dérivant dans la petite passe …

Je suis un peu effrayée par les requins qui, placides, ne me jettent même pas un coup d’oeil.

Par contre je suis impressionnés par les enfants (Nael 9 ans et Camille e 7 ans ) qui nagent comme des petits poissons … honte sur moi !!!


Fakarava n’est plus très loin (environ 50 milles pour la Passe Sud) et c’est encore les interminables calculs pour savoir quand partir quand arriver …

Nous décidons de partir à 4 heures du matin … Puisque la lune est presque pleine, nous devrions bien voir … mais c’était sans compter la couverture nuageuse … Nous levons l’ancre et quittons la passe dans le noir complet … Un peu secoué par le mascaret que nous ne voyons pas mais, comme vous le savez, le capitaine a bien assuré et c’est avec un bon vent et en fin de matinée que nous entrons à Tetamanu, la passe Sud de Fakarava



dimanche 14 août 2022

MAKEMO 25 JUILLET AU 2 AOÛT 2022

 

Nous arrivons le lendemain en début de matinée à MAKEMO et entrons dans la passe sans encombre .

Nous mouillons devant le village , nous ne sommes pas très nombreux mais le mouillage est truffé de patates de corail … Par contre, nous avons Internet en 4G au mouillage !

L’occasion d’appeler famille et amis et de consulter les informations françaises …Vous avez chaud, vous brulez … on ne parle plus de l’Ukraine et du Covid ...





Les fêtes du Heiva continuent ici et dès le premier soir, nous assistons à de très belles représentation En plus, il y a de l’ambiance, les concurrents sont bruyamment encouragés …

Incontestablement, la gagnante est une petite fille de 8 ans qui s’impose comme la meilleure danseuse de l’atoll !!!


Les gens nous saluent dans la rue, nous renseignent et sont vraiment accueillants et agréables avec nous 

Le vent se lève au Sud Est et nous nous réfugions au secteur ou nous serons bien protégés.



Nous faisons attention aux noix de coco qui tombent des arbres mais faisons de jolies balade à terre et sur le récif avec nos copains de ULYS.



Le soir, c’est petit apéro et parties de Tarots endiablées.

Nous rencontrons Hubert, qui vit seul avec ses chiens sur un motu. Nous lui offrons du riz, des pâtes, des tee-shirt et pour nous remercier, il fait du pain au coco pour les 4 bateaux du mouillage .

Retour au village pour un approvisionnement.

Nous traversons le lagon (un peu miné par le corail) en direction du Nord et quittons MAKEMO par la passe Nord le lendemain matin à l’aube.




AMANU 18 AU 24 JUILLET 2022

 

Le 17 juillet à 8h30 nous levons l’ancre … Catastrophe ! Nous n’avons plus qu’un moteur opérationnel … le câble du moteur bâbord a cassé ! (Étrange toutes ces pannes toujours à Bâbord …)

Nous n’en avons pas de rechange et le capitaine, en bon mécano, nous bricole une solution provisoire … Nous réparerons quand nous pourrons nous faire livrer un nouveau câble, sans doute à Fakarava . Cela ne me rassure pas trop, notamment pour l’entrée dans les passes mais finalement, le capitaine maîtrise et ça le fait …



Jolie navigation confortable de 3 jours … Nous prendrons même une belle dorade coryphène.




La passe d’Amanu est étroite et délicate, il faut passer à la bonne heure (à l’étale de marée montante) . Nous sommes un peu en avance et patientons tranquillement devant l’entrée.

A l’heure dite, nous entrons sans difficultés et tentons de mouiller dans la darse. Un bateau est déjà là et avec Ulys, nous préférons repartir mouiller l’ancre dans un endroit moins encombré.



Bonjour, les premières patates de corail !!! Nous ressortons nos bouées (qui ont gentiment fait le tour du monde avec nous)



Le lendemain, balade au village qui a bien changé … (Nous étions venus en 2012) La route a été faite et un abri anti cyclonique (ou se trouve la mairie ) a été construit.



Nous rencontrons François, le maire (TAVANA en Polynésien). Il est jeune et dynamique.

Nous pouvons enfin accéder à une excellente connexion Internet (gratuite) à la mairie.

Les fêtes du Heiva battent leur plein et nous sommes invités à y participer, mais comme nous sommes mouillés un peu loin , ce sera pour un autre jour.

Je sympathise avec les mamans qui participent à un concours de globe terrestre en coquillage …  Elles nous disent que les voiliers sont toujours les bienvenus (y compris dans la darse)

comme elles sont adorables, je leur offre des citrons des Gambier . Elles sont contentes et pour me remercier m’offrent un collier en coquillages…

Nous relevons (difficilement) l’ancre pour aller voir le Piton au centre de l’atoll mais sommes un peu déçus … le corail est magnifique mais il y a peu de poissons.



Joli mouillage au Sud Est … mais il est temps de repartir …



Il faut tenir compte de l’heure de la marée … Nous devons être devant l’entrée de la passe au lever du jour et décidons de mouiller dans la darse du village … Comme le temps est calme pas de problème.

Nous en profitons pour participer aux fêtes … Et il faudra que je paie un peu de ma personne à la grande joie des villageois.



Le lendemain à 6h00 le passage de la passe est un formalité … En route pour MAKEMO !





mardi 2 août 2022

LES GAMBIER DU 10 JUIN AU 17 JUILLET 2022

 

Nous avions décidé de rester jusqu’au Heiva , la fête polynésienne qui ponctue la fête nationale du 14 juillet.

Après quelques balades dans le village, Philippe décide de gravir le MOKOTO, 420 mètre de dénivelé … et bien croyez moi, c’était raide à la montée et vertigineux à la descente ! (Sans compter les épines de pin glissante )




Nous sommes retournés à TARAVAI pour revoir Hervé et Valérie. Nous y retrouvons également Edouard (sans Denise restée à Tahiti)


l’accueil a été le même qu’il y a 11 ans. Le dimanche, Hervé et Valérie convient les bateaux du mouillage à un repas chez eux … Ils se chargent du cochon au barbecue, à nous d’apporter les salades, les quiches les desserts et un peu de vin.

Après le repas les équipages se mesurent dans une partie de boules … C’est convivial et l’occasion de rencontrer les autres bateaux et c’est là que nous rencontrerons Isabelle et Jeff sur OUN TE VAS et Jean Michel et Pascale sur ULYS avec qui nous passons du bon temps.






En réalité, toutes les rencontres du mouillage sont sympathiques

Nous sommes très loin du snobisme (et de la surpopulation) des Antilles.

Tout le monde se salue, se retrouvent chez Jojo devant un filet d’Internet et échange les bons plans .


La forêt abonde de citronniers, de pamplemoussiers et il y a même un bel avocatier …

Après nous être enquis de l’accord de la population, c’est l’occasion de jolies cueillettes pour tous les bateaux.

Nous retournons également à AKAMARU . TEREVA est à nouveau mouillé dans 2 mètres d’eau turquoise. Nous retrouvons le hameau … ses jolies maisons, son allée, son église et la gentillesse des quelques habitants.

Si la perle, reste le moyen de subsistance principal (et lucratif) des Gambier, certains habitants d’AKAMARU se sont lancés dans la Vanille et croyez moi … elle est savoureuse !




Avec OUN TE VAS et ULYS nous nous rendons à AUKENA ou nous rencontrons Pacoï qui élève des cochons et est ravi de notre visite …

Qui a dit que l’accueil en Polynesie avait changé avec le Covid ???



Nous poussons jusqu’aux motus du Nord mais le temps est maussade et nous essayons de profiter entre 2 dépressions.


Une alerte orange pour la houle est annoncé et la navigation est interdite. Nous nous réfugions tous devant RIKITEA ou nous sommes bien protégés… Seule la hauteur d’eau sur le quai et les plages nous montre que le lagon s’est bien rempli !

Le mauvais temps dure et les très jolies fêtes du Heiva sont un peu gâchées par la pluie persistante et des pannes électricité qui durent jusqu’à 3 jours …



Nous avons envie de soleil, d’eaux chaudes … il est temps de partir …

Nous quittons les Gambier sans trop de regrets mais heureux d’y avoir passé un bon séjour et de nous y être fait de bons copains.

Un dernier passage chez Hervé et Valérie qui nous font promettre de donner des nouvelles et nous reprenons la mer avec ULYS pour les Tuamotus … AMANU nous attend.






LES GAMBIER POLYNESIE FRANCAISE

Nous étions arrivés en Polynésie par les Gambier il y a 11 ans et nous étions promis d’y revenir.

Nous avions été séduits par la gentillesse des habitants et la beauté des paysages …

Nous sommes heureux de constater que rien a changer …

Toujours la même rue du village avec ses haies d’ibiscus … la mairie, la poste, la gendarmerie …

Le tutoiement est de rigueur dans toute la Polynésie, et même si c’est un peu laborieux pour moi avec les gendarmes … Ça revient facilement.

Nous sommes accueillis par Michel et son bébé qui nous offre un pamplemousse de bienvenue … Un délice, nous en rêvions !!!

Et dès le lendemain, nous sommes invités sur RISORIUS par Benoît et Isabelle …

Bienvenue aux Gambier !






Dire que rien a changé, n’est pas tout à fait vrai … Un distributeur automatique de billets a été installé à la Poste, il y a beaucoup plus de voitures et de scooters dans la rue en fin de journée et puis, il y a chez Jojo … qui n’existait pas il y a 11 ans.

Chez Jojo, c’est le snack, épicerie ou nous trouvons la seule liaison Internet … Nous pouvons y faire les courses, y acheter l’essence et faire faire la lessive … Bref, un yacht Club qui n’en a pas le nom…


Plus de bateaux au mouillage également, plus de passage, même si nous sommes loin du nombre de bateaux accueillis aux Marquises …

Quelques jours de repos bien mérités … quelques apéros copains et nous voilà repartis en excursion , à la redécouverte de ce merveilleux archipel.


LA TRAVERSEE DU PACIFIQUE 2022

 

Nous sommes prêts pour cette longue traversée … L’accès aux Galapagos ayant augmenté de façon drastique (environ 2000 €) et comme nous nous y sommes déjà arrêté en 2011 , nous décidons de nous rendre directement aux Gambier .

Une traversée de 3900 milles et qui devrait nous prendre environ 4 semaines.

Ce sera la plus longue que nous aurons fait sans escale, mais cela ne nous émeut pas, nous gardons un très bon souvenir de notre traversée précédente … mais celle-ci sera bien différente.

A force de pérégriner, nous sommes un peu tard dans la saison, et il y a tant d’orages à Panama que nous sommes pressés de partir.

1er départ le 8 mai en début d’après midi. Nous slalomons au milieu de tronc d’arbres … et alternons moteur et voile. Mais dans la nuit du 10 mai, nous constatons que la chaîne de drosse de barre est cassée… 


de plus la météo prévoit l’arrivée de très mauvais temps … le capitaine décide de faire demi tour pour réparer. Retour à Panama city ( 2 jours aller /2 jours retour) 4 jours de navigation pour rien … Nous trouvons la pièce manquante, réparons et c’est le second départ le 13 mai.








Nous sommes rapidement au près ce qui nous oblige de faire un cap au Sud et de tirer des bords … heureusement le vent n’est pas très fort mais la houle croisée est assez inconfortable et il y a des grains régulièrement qui obligent Philippe à manœuvrer. Nous serons au près jusqu’au Sud des Galapagos

Le 16 mai énorme grain … c’est chaud !





Le 17 mai … la chaîne de drosse de barre casse à nouveau … Nouvelle réparation du capitaine …

Nous passons l’équateur le 21 mai à 7h57 … C’est notre 5ème passage et nous versons son petit verre de rhum à Neptune, comme le veut la tradition…



Il reste 3140 milles nautiques à parcourir.

Le soir, les oiseaux de mer viennent trouver refuge sur TEREVA … Nous ne serions pas contre, mais ces passagers clandestins nous laissent au petit matin les poissons régurgités et leurs excréments ...nous préférons les chasser … Un seul restera, impossible de le chasser… Nous l’appelons Artor . Il restera 4 jours avec nous ne quittant TEREVA que pour se nourrir. Et repartira soudainement sans même nous remercier !



La houle est forte, la mer en vrac et le vent souffle … pas d’amélioration prévue par la météo…





Les nuits surtout sont agitées … Philippe ne se repose pas.

Le 24 mai c’est le câble de la drosse de barre ( toujours à bâbord ) qui casse. Nouvelle réparation.

Le 29 mai le câble casse à nouveau …

Nous avons de 18 à 25 kns de vent et des grains assez fort surtout la nuit.

Philippe remarque que la drisse du second ris est endommagée … Il échange les drisses avec le 3ème ris…

Le 1er juin … 19ème jour de mer … 23 kns établis et le vent doit encore monter ( et la mer aussi …)


Le 3 juin … grains sur grains … je suis découragée … Le bout du lazzy bag casse … il va falloir monter dans le mat …


Le 5 juin … le vent (et la mer) se calment … Philippe peut monter au mat pour réparer le lazzy bag et réinstaller le 3ème ris .

Le 6 juin, enfin de bonnes conditions de navigation … Ça fait un bien fou !

Le 7 juin dans la nuit … Nous constatons que notre dérive bâbord est cassée. C’est celle que nous avions réparé en Nouvelle Zélande … Nous n’avons rien touché … Les safrans sont bien en place , il semble qu’elle n’ai pas supporté les attaques incessantes de la houle …

Nous péchons enfin un beau thon … La pétole s’installe et c’est au moteur que nous arrivons aux Gambier le 10 juin au matin … exactement 4 semaines … 28 jours après notre départ.