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mercredi 30 mai 2018

TRAVERSEE CHAGOS/ RODRIGUES du 18 au 25 mai 2018


Nous avons parcouru les 1000 milles en 6 jours et 22 heures et en ligne directe.

Petite performance pour TEREVA mais nous avons du ralentir en raison d’une légère défaillance de notre pilote et surtout afin d’arriver de jour.

 

Nous sommes partis avec un vent d’est sud est de 15/18 knts qui a forci pour arriver avec un vent de 25/28 knts établi

Le vent ne nous a pas gêné … il était bien orienté, par contre il en a été différemment pour la houle très formée et par les vagues de 3 a 4 mètres de haut.

La dernière soirée, une vague de plus de 5 mètres s’est abattue sur nous dans un vacarme assourdissant. Heureusement, plus de peur que de mal … elle nous a juste arraché l’une des protection solaire des hublots du carré, fait rentrer des seaux d’eau de mer  à bâbord et crée un sacré désordre à l’intérieur du bateau…




 

L’accès à Rodrigues a donc été pour nous, fidèle à sa légende … Rodrigues, ça se mérite !

Par contre, à l’arrivée … Quelle récompense !!!

De la gentillesse, des sourire et du parler créole et français …

Allez promis, nous nous remettons de nos émotions, nous reposons et je vous raconte tout ça bientôt !












TRAVERSEE SRI LANKA – CHAGOS (du 18 avril au 1er mai 2018)







Longue, fatigante et un peu effrayante …


En ligne directe, nous devions parcourir 1100 milles nautiques et avions prévu 8 à 10 jours de mer … C’était sans compter avec le vent et un très fort courant de 2,5 nœuds qui nous ont été contraires tout du long …


Partis en même temps qu’un monocoque américain nous sommes néanmoins arrivés 48 heures avant eux … Il n’empêche … nous avons parcouru environ 1500 milles nautiques en 13 jours …

Alertés par les copains qui s’étaient pris dans des filets de pêcheurs, nous avons descendu les côtes Sri Lankaises ( au moteur) dans la bande des 20 mètres de fond. Nous n’avons jamais été gênés et voyions la nuit la guirlande de pêcheurs plus au large …



Nous avons ensuite traversé les rails des cargos mais grâce à l’AIS tout s’est passé en douceur.



Le vent venant Sud Ouest, nous sommes partis plein Sud …
Une navigation au près mais nous n’avons jamais eu plus de 20/25 nœuds ( croyez moi, c’était bien assez !!!)

Si les pêcheurs Sri Lankais du large sont pour la plupart équipés d’AIS ( de même que leurs filets …) il n’en va pas de même pour les autres …
Nous avons eu une première alerte avec un pêcheur Maldivien (équipé d’un AIS) qui nous a rejoint puis suivi, puis devancé pendant plusieurs heures.
Nous n’étions pas inquiets .. Nous étions encore dans la zone des cargos et voyions mal un bateau identifiable s’adonner à la piraterie … 
Nous avons trouvé juste un peu étonnant que le bateau change de cap en direction de l’Ouest (et des Maldives) lorsque nous avons stoppé TEREVA et changé de cap …

Le lendemain matin, nous étions seuls sur la zone … Plus de cargos, plus d’américain et à l’horizon au petit matin un gros boutre en bois qui a commencé à nous prendre en chasse.
Nous étions toujours au près et voyions tout au long de la matinée le bateau progresser dans notre direction.
Mon capitaine changeait de cap … il changeait de cap …
Vers midi, après plus de 5 heures … Nous étions persuadés, qu’ils ne venaient pas chercher des cigarettes ou de la bière …
Nous avons donc contacté le Cross GRIS NEZ ( 0033 321 872 187) qui gère les urgences en mer pour les ressortissants français.
Ils nous ont pris très au sérieux nous recommandant de nous éloigner au plus vite de ce bateau …
Le vent forcissant, nous avons abattu et TEREVA s’est envolé à plus de 9 nœuds, plein Sud …

Le bateau poursuivant nous a suivi pendant presque 1 heure encore, perdant peu à peu de la distance … puis finissant par renoncer et reprenant son cap en direction de Gan (Maldives)

Dans le même temps, bien qu’aucun bateau ne soit sur zone, nous avons été contactés par les services de sécurité de l’Ambassade de France au Sri Lanka, la Navy Sri Lankaise ainsi que par l’armée française.

Le cross nous a rappelé toutes les 2 heures pour s’enquérir de l’évolution.
Etre régulièrement en ligne avec eux était rassurant et nous les en remercions encore vivement …

A la suite de cet incident, nous avons coupé notre AIS et navigué la nuit tous feux éteints mais restions bien visibles du fait de la pleine lune …

Dans la soirée, un nouveau bateau nous a suivi pendant 2 heures environ mais grâce au vent bien établi à 18/20 nœuds, nous l’avons semé assez vite.

Cet incident nous a rendu paranos et nous nous sommes détournés à chaque fois que nous avons aperçu des pêcheurs à l’horizon ou au radar …

Tous les pêcheurs du secteurs ne sont pas des pirates … et nous ne sommes même pas sûr qu’il s’agissait de pêcheurs… mais nous conseillons à tous d’être très vigilants.
Nous avons eu beaucoup de chance d’avoir eu du vent et un bateau performant.
(Les copains qui sont passés par les Maldives ne semblent pas avoir rencontré de problèmes)

 A l’entrée des eaux de la zone économique des Chagos ( à 200 milles nautiques  de l’arrivée) nous avons été accueillis par l’armée britannique qui nous a souhaité la bienvenue.

Nous avons réactivé notre AIS et n’avons plus vu aucun bateau jusqu’à notre arrivé à l’atoll des Salomons aux Chagos …

Hervé et Coco de Max étaient déjà arrivés et nous ont accueilli avec un bon café …
Mais tout ça … c’est une autre histoire …




 

CHAGOS ( British Indian Ocean Territory) du 1er au 18 mai 2018


Nous n’avons hélas pas eu très beau temps. Du vent de 15/20 knts bien établi mais surtout des nuages et d’interminables grains (nous n’avons pas manqué d’eau !)

Nous sommes resté sur l’atoll des Salomons ou nous étions bien protégés et avons eu deux contrôles (très courtois) du BIOT.





Mais, lorsque la météo nous l’a permis, nous en avons bien profité !

 

Nous avons fêté les anniversaires de Melian de INDIAN SUMMER au village de Boddam dans le Sud de l’atoll, et celui de Coco de MAX par une mémorable « dinghy party » ou tout le mouillage s’est réuni.











 

Nous avons visité l’ancien village, signé son livre d’or, laissé un drapeau français au Yacht club,  vu une quantité impressionnante de crabes de cocotiers, mais sommes revenus bredouilles de nos chasses aux langoustes ou de la pêche à la traîne (la seule autorisée) …













 

Nous avons découvert le récif et visité une épave en snorkelling passé du bon temps avec les copains et partagé de sympathiques apéros sur la plage.






 

Nous avons servi de refuge aux oiseaux en perdition pendant un grain …




 

Bref … c’était bien !!!






 

Notre permis (accordé par le BIOT) ne nous permettait pas de rester plus de 28 jours et commençait le 26 avril !. Comme nous sommes arrivés le 1er mai, nous avions déjà perdu 4 jours)

Puis nous avons commencé à scruter la météo .Une fenêtre de quelques jours s’est présentée  et 3 bateaux sont partis …

Que faire ? attendre la fin de notre permis en prenant le risque d’être contraints de partir avec du mauvais temps le dernier jours de notre permis ?…

Un quatrième bateau s’en va … Amandla et Grasshoper arrivent … un dernier apéro sur la plage avec nos copains et le capitaine prend sa décision … départ demain matin … vendredi 18 mai !

Il nous reste encore 1000 milles à parcourir pour arriver à l’île de RODRIGUES.

 

Merci à Andréa d’’ANTARES et à Coleen de ISLAND PEARL pour leurs photos

Coleen avait  un drone et je vous invite à voir son film sur youtube