Le Cap Ambre n’a pas très bonne réputation … Mon capitaine a bien
étudié la météo et une fenêtre est prévue pour mercredi ou jeudi …
Après une dernier repas entourés de lémuriens au GREEN NATURA LODGE sur
le Nord de l’île, nous voilà partis !
La mer est un peu hachée et la traversée n’est pas très confortable …
Mais nous avons vu bien pire … les baleines nous tiennent compagnie
Nous arrivons au Cap d’Ambre le mercredi à 11h 30.
Le capitaine longe la côté dans la ligne des 20 mètres de fond à 0,50
miles de la côte et la mer devient plate. Nous avons 25 nœuds de vent dans les
fesses et TEREVA passe le cap à 12
nœuds …
De l’autre côté , le vent se renforce mais la mer est plate et la
navigation rapide et confortable.
Nous voyons nos premier baobabs …
Nous décidons de nous arrêter pour la nuit à NOSY HARA qui se trouve
être un Parc National.
Au matin, le vent souffle toujours à 25 nœuds … nous décidons de rester
une journée dans ce mouillage enchanteur avant de repartir … Mauvaise
idée !
Vers 9 heures un bateau de patrouille du Parc National vient à notre
rencontre …
Nous sommes étonnés car outre le représentant du Parc et de l’APFM, il
y a 2 gendarmes armés de KALACHNIKOFF … Mais personne n’est menaçant …
Après que le représentant de l’APFM ai contrôlé passeports et permis de
navigation, le représentant du Parc nous demande 55.000 aryaris par personne
(et par jour !) de frais d’entrée dans le Parc … Ca nous fait 30 € pour
une seule nuit !!!
Nous exigeons avant de payer de voir les documents officiels avec les
tarifs. Il n’a rien sur lui et devant notre insistance, il décide de repartir
au village en nous laissant à bord l’un des militaires…
Entre temps, le catamaran canadien qui était mouillé dans la baie,
croyant sans doute à une agression, prend la
poudre d’escampette …
Pas disposé à perdre 110.000 aryari, le bateau du parc, les poursuit
et les oblige à revenir mouiller à nos côtés.
Finalement, ils nous laisse à bord les 2 gendarmes et le représentant
de l’APFM
Ils sont courtois, nous leur offrons café et jus de fruits et nous
discutons de leur vie, de notre voyage … J’en profite pour rassurer par VHF nos
« amis » canadiens
Ils nous expliquent que nous avons été malchanceux … Le bateau ne
patrouille que toutes les 3 semaines , mais ils sont à la recherche d’un bateau
de pêche illégal depuis 2 jours (raison pour laquelle ils ont des militaires
armés à bord …)
Compte tenu des frais d’essence engagés, le passage de nos voiliers est
une bonne aubaine pour réduire leurs frais …
Vers 11H30 le bateau de patrouille revient … C’est le patron du Parc
qui est à bord … Il est furieux …
Ils nous remets les documents demandés et photocopiés pour nous avec
tous les tampons justificatifs … et nous payons nos 110.000 aryaris
Et comme il n’est pas content, pas content du tout, il nous interdit de
nous rendre à terre …
Nos hôtes de la matinée sont très ennuyés … ils n’y sont pour rien
.
Nous levons donc l’ancre pour quitter le Parc et nous arrêtons pour la
nuit à AMBARO une baie, située juste après le Cap St Sébastien.
A peine arrivés (et avant la tombée de la nuit), les villageois
viennent nous voir en pirogue.
Ils nous réclament tee-shirts, casquettes, huile, sucre et même des
pâtes … ils sont très démunis … Nous leur demandons en échange des citrons ou
des bananes…
Le lendemain matin, ils nous ramènent les fruits promis et comme ils
ont rajouté des crabes et des mangues … « nous rouvrons le magasin »
…
Le vent rentrant dans la baie, nous levons l’ancre en direction de
MITSIO
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