3ème étape : LAC INLE Du 17 au 19
avril 2017.
Encore un saut d’avion, et nous voilà à INLE LAKE
Il s’agit d’un lac d’altitude de faible profondeur (2 à 4 mètres selon
la saison) entouré de montagnes, et d’une surface estimée à environ 120 Kms² (20 kilomètres de long)
Notre hôtel se trouve dans la charmante petite ville de NYAUNG SHWE
toute dédiée au tourisme. C’est d’ici que partent les barques qui proposent aux
touristes des excursions à la journée à la découverte du lac.
L’une des particularités du lac, c’est que les pêcheurs, rament avec
les pieds …
Dès la sortie du canal, nous rencontrons 2 pêcheurs qui prennent la
pose dans des chorégraphies sagement étudiées à destination des touristes.
Leur balai terminé, ils viennent chercher quelques kyats en
compensation …
Mais dès que nous entrons dans le lac, nous croisons les vrais pêcheurs
équipés de filets qui se trouvent en équilibre à l’avant de leur barque et
effectivement rament en coinçant leur unique (et longue) rame autour de leur
jambe.
La saison sèche se termine et on voit souvent les fonds du lac. Il est
parsemé de jacinthes d’eau.
Les paysans du coin, viennent les récupérer pour constituer à l’entrée
des villages sur pilotis, de véritables jardins flottants.
Ils font pousser dessus, entre autres , tomates, concombres et courgettes .
Les rangées sont bien alignées et les paysans se déplacent dans les
canaux avec leurs petites barques.
Le tour proposé comprend différentes visites touristiques mais aussi
commerciales.
Nous verrons donc un atelier de tissage de lotus … Une autre
particularité du lac.
Les ouvrières, cassent les tiges de lotus, récupèrent les filaments
qu’il y a à l’intérieur et les filent en bobine. Le résultat est un produit
naturel (qui m’évoque un peu le chanvre). Comme le produit est rare et onéreux,
elles le mélangent souvent à la soie…
Même si les écharpes de la boutiques sont belles, les prix pratiqués ne
nous incitent pas à ramener de telles créations (et je ne sais pas bien ce que
j’en ferai sur TEREVA…)
Nous visiterons également un atelier de fabrication de bijoux en
argent, un chantier de bateaux (100% tek de Birmanie) et un atelier de
fabrication de cigarettes au léger goût anisé.
Nous visiterons (encore) une pagode et un monastère.
Les touristes occidentaux sont assez rares en cette période et au
monastère, nous serons même conviés par un pèlerin à partager une tasse de thé
.
Le dernier arrêt est à la fois passionnant et déroutant. Dans une
boutique de souvenirs, nous croisons des femmes girafes. Elles font partie de
l’ethnie des Padaung.
Je discute un peu en anglais avec l’une d’entre elle. Je lui demande si
ce n’est pas trop lourd et comment elle
fait la nuit pour dormir. Elle m’explique qu’elle a l’habitude, qu’elle détend
son collier et qu’il lui faut 2 oreillers.
Ce n’est pas le cou qui s’allonge mais les clavicules et les épaules
qui sont compressées par le poids du collier (jusqu’à 8 à 10 Kgs !)
Pour moi c’est un mutilation … Nous savons que le gouvernement Birman
décourage la perpétuation de cette tradition, mais nous croisons dans la
boutique de très jeunes filles d’une
quinzaine d’années portant ce lourd collier à spirale en laiton.
Seules les plus âgées en portent également aux jambes …
Tout comme pour les éléphants, j’ai un peu le sentiments de trahir mon
éthique et d’encourager le système … Mais comment savoir si ces pratiques
perdurent ou non à cause du tourisme …
Le dernier jour, nous irons nous promener au marché
Beaucoup de fleurs dans ce marché. Elles ne sont pas destinées aux
femmes ou à la décoration des maisons mais sont déposées dans les temples et
pagodes devant les représentations de Bouddha…
Nous retrouvons sur les étals les légumes du lac mais aussi du riz, du
thé et toute la production locale.
Nous avons beaucoup aimé cette étape. La ville est accueillante et nous
avons vraiment l’impression de toucher à la Birmanie traditionnelle.
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