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lundi 11 août 2014

MALAKULA ( FESTIVAL DE DRAVAIL)

Une très belle nuit en mer avec toute la nuit le rougeoiement des volcans d’Ambrym à l’horizon.




Nous mouillons à PORT SANDWICH une baie merveilleusement protégée mais dans laquelle il est déconseillé de se baigner… car habitée selon la légende par de méchants hommes se transformant en féroces requins … Nous ne croyons pas trop aux légendes, mais une petite plaisancière a été attaquée et tuée il y a 5 ans environ alors …pas de baignade malgré une eau repassée à 28° …


Nous sommes venus ici car un Festival est organisé tous les ans (depuis 3 ans) les 2 et 3 août
Nous sommes un peu sceptiques car le Festival est organisé pour les Yachts de passage…

Nous sommes une dizaine au mouillage dont 2 français (JIMINI et TEREVA) un bateau suisse MARESE avec à bord Esther et Mario accompagnés de leur petite Laura, nos amis australiens Carole et Sam de A VOS SANTE, Eva et Geiser, sur RETOR (un bateau hongrois déjà rencontré aux Fidji et en Nouvelle Zélande) ,  4 allemands, un autre australien et un anglais

Le village organisateur DRAVAIL est situé à 1h30 de marche environ alors 2 trucks sont prévus pour nous transporter.



A l’arrivée, nous obéissons à la coutume et offrons un cochon au Chef du village (tout est organisé pour nous) Puis pendant 2 jours, nous assisterons à une magnifique fête !

 

Le premier jour est celui des hommes
 
Après la cérémonie de bienvenue et un rafraîchissement composé de noix de coco et de fruits ; nous sommes emmenés sur le site réservé au hommes pour assister à leurs danses rituelles

 
 

Les hommes sont jeunes et ils sont vêtus de leurs costumes traditionnels.
Tous sont équipés de l’étui pévien (les small Nambas) et ont peint leur visage. Plusieurs portent des masques et ont accroché des noix à leurs chevilles qui tintent comme des grelots .




Nous sommes surpris par la magie du lieu et envoûtés par le son des percussions. Le sol résonne sous les pas des danseurs … c’est beau et émouvant .

Après les danses, place au repas.
Des cochons ont été sacrifiés et nous goûtons avec délice au mets préparés par les femmes du village.

Nous déjeunons au son du groupe de « string band » local .
Ils jouent une musique gaie et entraînante (si nous repassons, nous penserons à leur amener des cordes pour leurs guitares …)

L’après-midi nous assisterons à divers savoir faire des hommes

Démonstration de dessin sur sable … une spécialité du Vanuatu.
Le but du dessin est de représenter un objet ou un animal de façon stylisé en un seul geste, sans jamais lever le doigt.
Le résultat est prodigieux mais est hélas toujours éphémère, car la coutume veux que ces dessins n’existent que sur le sable.


Nous écouterons des contes et légendes, assisterons à des démonstrations de préparation du coprah (ça, nous connaissons !) du chocolat (spécialité locale) et même du tabac.
Ils nous apprennent à faire du feu avec des morceaux de bois et nous montrent leur sculptures et comment  ils tissent les murs de leurs cases.
Nous aurons même droit à une démonstration de médecine locale .
 


 
Les touristes que nous sommes sont assis au premier rang mais tout le village est là, derrière nous et chacun nous explique avec sourire et gentillesse ce que nous n’avons pas compris
 
 
A la fin de la journée, après les jeux, c’est la préparation du kava
Ici, il est broyé (et pas mâché comme à Tanna) puis il est détrempé dans de l’eau, et enfin filtré avant d’être dégusté.
Il n’y a pas le rituel que nous avons rencontré aux Fdji mais ce kava est plus fort et plus corsé.



 
Nous repartirons au son du string band qui entonne notamment pour nous « travailler c’est trop dur… » que les 2 bateaux français reprendront en cœur .
Au retour, nous constatons que nos voiliers et annexes ont été surveillés toute la journée par les gens du village …
 
Le lendemain, c’est la journée des Femmes

2 groupes de femmes nous feront une démonstration dans leur costume traditionnel
Nous comprenons que c’est encore un peu difficile pour elles car  elles doivent danser seins nus et toutes sont très pudiques. (Il y a donc très peu de jeunes filles dans ces groupes )
Le spectacle est beau et nous apprécierons beaucoup leurs danses !

 

Une pensée pour notre petite Liv ( www.liv-et-lumiere.org)

 
Les femmes nous montreront leur savoir faire tout au long de la journée :

Nous apprendront comment faire un succulent « laplap » (plat national composé de racines (taro, manioc ou patate douce) râpées et arrosées de lait de coco puis cuites avec de la viande dans des feuilles de bananier.

 
Elles nous ferons des démonstrations de vannerie (elles y excellent)

 (Grégoire, sous l'oeil attentif de Rachel confectionne un bel éventail pour sa maman)
 
Le repas sera tout aussi délicieux que la veille et les enfants viendront en rang  goûter les gâteaux cuisinés par Sabine, Eva et moi.


 
Le festival se clôturera par une photo souvenir de groupe, des danses traditionnelles auxquelles tous seront invités à participer , le Kava du chef et le bal animé par le string band
 

 Grégoire mène la danse !
 
 Et Florent et Sam ne sont pas en reste !

Tout au long de ces 2 journées, des liens se sont crées …
Nous avons fait connaissance avec Sabine (dont le mari, fervent supporter de la France au foot a peint un drapeau français sur sa maison), Sergio, Georges, Edwige, Marina, Hermine, Rachel, Robert  etc. …

Marina, déjà rencontrée la veille du Festival nous offre à Sabine et à moi de magnifiques robes locales. Puis en fin de journée, la plupart des plaisancières encore présentes seront habillées avec la traditionnelle robe du Vanuatu (moyennant quelques vatus ou en échange de quelques cadeaux)
 


 

 


Nous étions réticents et nous avions tort.
Nous avons passé 2 magnifiques journées avec des gens qui ont, tout du long, eu à cœur de nous montrer leur mode de vie avec sincérité et gentillesse.
Nous avons apprécié chacun d’entre eux, chaque moment passé avec eux.

 Merci amis de Malakula de nous avoir fait un peu mieux connaître vos traditions, d’avoir partagé avec nous vos légendes, vos repas et votre merveilleux sourire !






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