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mardi 20 août 2013

ARRIVEE AUX FIJI (SAVU SAVU)


Bula ! (bonjour en fidjien)

Bon, je ne vais pas vous raconter notre traversée, je vais finir par vous lasser … c’est bis repetita … partis avec une météo radieuse et un petit temps, nous avons eu, je crois, et malgré toute l’attention du capitaine, la plus mauvaise que nous ayons eu depuis longtemps …
Heureusement, les 369 milles nautiques ont été parcourus en 50 heures et nous avons pêché un bien joli mahi mahi .

En approche, nous captons les nombreuses radios … musique indienne sur presque toutes les stations ..
Nous arrivons à 11heures et évitons ainsi  « l’overtime » car à l’arrivée les formalités nous attendent …Et en fait, tout se passe très bien !
Nous avons bien envoyé par mail avant notre départ les documents demandés accompagnés de la photo du bateau et du capitaine.

A l’arrivée à SAVU SAVU, nous nous rendons à la marina (il y en a 2, la première WAITUA est locale, la seconde COPRA SHED est « américaine ») .





Nous sommes aidés pour prendre la bouée et la marina nous amène les autorités qui viennent à bord.

Nous sommes bientôt délestés de la somme de  172 $ fidjiens pour la santé et de  89 $ fidjiens   pour la bio sécurité. On nous fait crédit … il y a plusieurs distributeurs automatiques sur place. Pas de frais de douane et d’immigration.
Il nous faudra néanmoins faire une clearance à chaque mouvement inter îles et informer les douanes par mail tous les 7 jours de l’endroit ou nous sommes …
Tout se fait en une petite heure, le bateau n’est pas fouillé et les fruits, œufs et légumes nous sont laissés.
Les autorités fidjiennes sont sympathiques (personne ne nous demande de corde ..) nous souhaitent la bienvenue aux FIDJI et nous autorisent à débarquer.

Nous voilà donc immédiatement partis à la découverte de la ville.
Elle est animée , grouillante, colorée  et joyeuse !





Il y a un joli marché local ou nous découvrons les fameuses racines de KAVA (nous aurons besoin d’en faire provision, je vous dirais plus tard pourquoi).





Un homme en sirote … nous l’observons … il nous dit d’approcher et nous offre une petite dégustation.  Impossible de refuser ! Nous goûtons … un goût fort de terre et en arrière de bâton de réglisse (celui qu’on trouvait au marché et que nous mâchonnions des heures quand nous étions enfant)

J’avoue … ce n’est pas terrible (d’autant que cela anesthésie la bouche et nous sommes bien restés 1 heure avec l’impression de sortir de chez le dentiste …) mais quelle meilleure façon d’arriver que de se mettre immédiatement à l’heure de la coutume.

Nous sommes également à la recherche d’une clé VODAFONE qui nous permettra d’avoir Internet à bord du bateau mais pour cela, il faudra attendre lundi !

AU REVOIR WALLIS !


Catherine nous a prêté une carte et nous voilà partis en excursion, histoire de nous dégourdir un peu les jambes 
Après une petite virée au fort Tongien, nous partons à la découverte d’un autre cratère mais hélas, nous ne trouverons jamais le chemin pour nous en approcher …




 

Tout près, se tient un oratoire.
Curieux comme il est décoré de morceau de tissus … curieux aussi comme ce wallisien fait la sieste …

 



Mais nous avons bien du mal à boucler nos marches car il y a toujours une voiture qui s’arrête pour nous ramener …
Notre séjour à Wallis se termine doucement.
Catherine, pour respecter la tradition polynésienne, nous offre de magnifiques colliers de coquillages …

 
 

Merci Catherine pour ta gentillesse, ta patience, ta générosité et tous les bons moments passés en ta compagnie !

Merci  WALLIS, pour ta beauté et la gentillesse de tes habitants !

Il faudrait bien peu de choses pour que ce petit havre deviennent un paradis pour les voileux …
Quelques bouées sécurisées devant le village et une bonne connexion Internet ( et cette dernière est en cours)

EN BALADE A LA DECOUVERTE DE WALLIS



Catherine est bien au rendez-vous accompagnée de Suzanne (une sage femme en transit à Wallis) pour nous faire visiter l’île.
Elle n’est avare d’aucun détail et nous explique les us et coutumes du pays.

La vie ici est communautaire, mais le clivage social est très marqué. Il y a le Roi et la Noblesse (avec son système de chefferies) puis le reste de la population …
L’église catholique est très présente (il y a même un évêque sur l’île) et il existe un grand nombre d’églises régulièrement restaurées.



Enfin, il y a la France et ses institutions (gendarmerie, douanes, rectorat ou service de santé…)

L’île est belle et fleurie. Les anciens « falés » ont laissé place à des maisons en dur .
 
 il reste encore quelques jolis falés

Nous nous arrêtons au fameux cratère Lalolalo situé sur le Sud Ouest de l’île.
L’atmosphère y est paisible et l’eau émeraude.
Le cratère (bien rond) d’un diamètre d’environ 400 mètres est le royaume des « pailles en queue » à peine dérangés par les quelques visiteurs



 

Le Nord de l’île est beaucoup plus propre que le Sud (moins de canettes et de papiers au bord des routes)
Les hommes portent la jupe (le manou )



Ce monsieur est Chef de village

et nous sourions en constatons que même les statues du Christ en sont munies …

 

Début septembre, Wallis organise les Jeux du Pacifique .. les préparations vont bon train ! Nous assistons à une démonstration de va’a et avons l’occasion de découvrir la mascotte des jeux . Ne me demandez pas ce que c’est … je n’en sais rien !!!


 

Nous retrouvons sur la côte Est de l’île quelques stigmates de EVAN… toits et murs effondrés, arbres arrachés, route défoncée …

Tous les arbres fruitiers ont été endommagés et les premières bananes viennent de faire leur réapparition (il n’y avait plus de fruits sur l’île !)

Catherine nous invite pour déjeuner dans un charmant restaurant ou nous nous régalons de poulpe au lait de coco et brochettes de poisson . C’est une bonne adresse .. les gendarmes y déjeunent en famille à la table à côté …

Nous sommes contents, nous voilà sous le charme !

Catherine aime Wallis et nous fait partager son attachement… Elle est estimée de la population qui l’embrasse ou la salue d’un « Bonjour TOKETA ! » (docteur en Wallisien)

Ici, comme aux Marquises … La vie est à terre !

 

UNE JOLIE RENCONTRE A WALLIS ...


Wallis est un territoire d’outre mer et bénéficie à ce titre d’un certain nombre d’avantages … entre autres d’un service de santé totalement gratuit.
J’ai besoin d’un médicament et la seule pharmacie de l’île (située dans l’enceinte de l’hôpital) m’indique que les médicaments ne sont pas en vente . Ils sont distribués gratuitement mais uniquement sur prescription médicale du dispensaire …

Me voilà donc dans la longue file d’attente du dispensaire, je suis enregistrée et doit passer la dernière vers midi … il est 9h30 …Je peux faire mes courses en attendant.

Je rencontre donc le médecin à l’heure dite et … quelle bonne surprise … je suis accueillie par Catherine, médecin et .. marin.
Elle a vécu 3 ans à Wallis, y effectue un nouveau remplacement et doit très bientôt repartir. Elle  possède avec son mari le voilier SOFALA.

Elle s’occupe de mon cas avec compétence et propose de me raccompagner en voiture au quai ou Philippe doit m’attendre.

L’occasion de nous donner plein d’indications sur les mouillages et autres bons plans de l’île et elle nous propose de nous emmener visiter l’île ce dimanche puisqu’elle n’est pas de garde … Quelle chance !

 

ARRIVEE A WALLIS


77 KM²   5000 habitants  et seule royauté de France !
 
 

Le lendemain … il fait un temps radieux !
Nous nettoyons, séchons et profitons de toute cette belle eau de pluie récupérée et laissons un TEREVA impeccable avant d’aller à terre pour une première impression.


Nous retrouvons une population qui parle le français mais nous sommes un peu déçus …
L’île est sale ! les gens jettent papiers et cannettes de bière par terre … et le dernier cyclone de décembre 2012 avec ses 250 Km/h de vent, a fait d’énormes ravages…

Nous sommes surpris par le nombre de cochons … il y en a plus que d’habitants et cela ne doit pas arranger la propreté du lagon …


 

Chaque petit village possède une église en pierre bien décorée à la mode d’ici … A Wallis aussi, la religion tient une grande place dans la vie de la population …








 Les mouillages ne sont pas nombreux et souvent situés assez loin de la terre… en effet, les marée sont importantes et le lagon descend en pente douce, laissant à marée basse parfois plus de 800 mètres de boue et autres limons nauséabonds …
L’un des problèmes est également le débarquement car dans ces conditions… ou laisser l’annexe en étant sûrs de ne pas avoir à attendre la prochaine marée pour repartir ?


 


 

Le lendemain, nous levons l’ancre en direction de MATA UTU,  le village principal situé à l’Est de l’île de UVEA, afin de faire nos formalité d’entrée ;

Si l’accueil tant à la gendarmerie, qu’au douanes est courtois et même sympathique, il nous faut parcourir des kilomètres à pieds pour nous acquitter de nos obligations … En effet, il n’y a pas de « centre ville » et tout est éloigné (banque, supermarché, centre de santé …)

Mais nous constatons avec plaisir que l’auto stop fonctionne très bien, que les wallisiens sont accueillants et que surtout les métropolitains, appelés ici les PAPALAGI (profs pour une grande partie) ont soif de rencontres et de distractions… et quoi de plus distrayants que les vieux loups de mer que nous sommes ???

DEPART TRAVERSEE ET ARRIVEE A WALLIS ...


Notre dernière petite plongée était splendide !
 


 

Nous laissons ici TOSKUMA qui  doit partir sur les FIDJI, remontons l’ancre de TEREVA pour nous diriger tranquillement vers la sortie de l’Archipel …
Elles sont là ! les baleines !! l’une sort la tête et nous observe, l’autre bat de la nageoire … comme un « Au revoir ! »
Nous sommes émus à la vue de ce magnifique spectacle !!!




 

La traversée est … rapide et .. musclée, puisque nous parcourons les 350 milles nautiques en 47 heures.
Mais, comme pour notre dernière traversée, vent et houle sont bien supérieurs d’un tiers à ce qui est affiché dans nos fichiers météo …( Nous commençons à en avoir l’habitude !)





TEREVA surfe sur les vagues et nous fait de belles pointes de vitesse à la grande satisfaction du capitaine ( ce qui fait râler le mousse !!!)


 

La dernière nuit a été pénible car les grains incessants ont obligé Philippe à réduire, puis remettre la voile sans pouvoir vraiment se reposer … et c’est sous des trombes d’eau que nous arrivons à Wallis !

Nous retrouvons K’EA et XE partis la veille de notre départ et arrivés quelques minutes seulement avant nous.

Nous mouillons à HALALO, près du terminal pétrolier … Pas terrible comme environnement … mais très bien protégé du NE qui souffle et pour finir de nous souhaiter la bienvenue nous aurons en début de nuit un gros grain avec des rafales à 35 kns …
Nous passons notre première journée confinés à l’intérieur du bateau car il pleut … il pleut !!!

Le beau temps n’est toujours pas établi et la saison sèche ne s’installe pas !